21 heures de galère dans un grand hôpital parisien !

Publié le 2 mars 2022 dans Le Point

Après avoir été renversé par une voiture, Frédéric Bizard, économiste de la santé reconnu, est admis aux urgences. Témoignage des défaillances croissantes et gravissimes d’un système hier montré en exemple.

Si l’histoire est intégralement vraie, les noms des autres personnages sont fictifs et aucun détail ne permet de connaître le lieu de cette histoire, qui aurait pu se tenir dans beaucoup d’hôpitaux de notre pays.

Nous sommes en début de soirée d’hiver, le 10 février 2022, le temps est pluvieux, la nuit est tombée. Après un footing sur les quais de Paris, je traverse sur un passage piéton. La circulation est à double sens, les voitures sont à l’arrêt. Soudain un gros 4X4 venant de la droite arrive sans me voir et me percute. Je suis projeté en arrière, en pleine voie. Un conducteur de scooter, Bertrand, a le réflexe des Braves de descendre aussitôt de son véhicule pour me porter sur le trottoir.

Je comprends rapidement que mes jambes ne me portent plus. Le SAMU arrive en 10 mn. Puis la police. Les modalités administratives sont réalisées. Les intervenants se veulent rassurants, car je bouge mes doigts de pied.

Mon genou est très abimé, j’ai très mal au bas du dos. Je suis envoyé aux urgences d’un établissement de renom de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

Des urgences saturées

J’y arrive vers 20h15. Je remercie les secours qui ont été remarquables humainement et très efficaces pour aller au plus vite sans secousse. L’entrée administrative se fait rapidement, je suis posé sur un brancard et laissé dans un couloir. Je me tords de douleur et demande des antalgiques. Une heure plus tard, un comprimé de doliprane m’est donné. Aucune information sur les délais d’attente n’est communiquée par le personnel, qui dit ne pas être capable de l’évaluer.

Après deux heures et demie à me tordre de douleur et me faire un sang d’encre : « vais-je rester paralysé ? », je réussis à retenir l’attention d’une infirmière. Je lui explique que je risque de m’évanouir tant les douleurs sont aigües et l’absence d’eau et de nourriture commence à se faire ressentir. « Les personnes actuellement prises en charge par les médecins sont arrivées à 14h aux urgences, m’informe-t-elle, il faut donc compter encore au moins 3-4 heures d’attente ». Elle compatit mais ajoute qu’elle n’y peut rien.

Couper la file d’attente ou sombrer

Je suis alors condamné à faire ce que je me suis refusé jusqu’alors : j’envoies un SMS au chef de service des urgences que je connais, en relatant les faits, sans rien demander. Dix minutes après, un médecin, Karim, vient me voir et m’emmène en salle de radio. C’était déjà connu, mais voici la confirmation que ce service public accessible à tous, est en réalité régit par certains privilèges, dont son réseau relationnel.

Oh surprise, aucune attente. Conséquence, me dis-je, d’une absence d’évaluation de l’état des patients à leur entrée dans le service. On les place sur un brancard, sans évaluation systématique de la gravité des blessures et de la fragilité des patients, jusqu’à ce que l’équipe médicale soit disponible, soit une attente de plus de 6 heures. Un examen de quelques minutes à mon arrivée aurait vite conclu au passage en radio, qui était peut-être libre à mon arrivée.

To be or not to be

La réalité est que le patient dans cet hôpital est un être invisible, tel le fantôme de Hamlet, qui gémit pour tenter d’obtenir une assistance vitale. Le personnel soignant s’active d’un couloir à l’autre, habitué aux gémissements des fantômes, au point d’avoir des réponses toutes faites et un étonnant fatalisme face à la souffrance.

“To be or not to be, that is the question”. Cet hôpital me fait rapidement penser au monologue shakespearien, tant ces longues heures d’attente de personnes souvent dans des états très dégradés rapprochent de la mort.

D’ailleurs, j’ai régulièrement entendu au cours de la soirée des appels à l’aide, souvent désespérés, de patients plus âgés, avec comme réponse récurrente du personnel qu’ils s’occupent d’abord d’autres patients. Chacun son tour. L’hôpital est ainsi devenu un lieu de maltraitance des patients, dont l’intensité est variable avec l’état des patients. Cette maltraitance est subie par le personnel soignant, qui doit respecter les règles décidées, « quoi qu’il en coûte » pour les patients.

L’heure du diagnostic

Je n’attends qu’une seule chose des radios : écarter l’hypothèse de lésions à la moelle épinière. Mon transfert du brancard à la table de radiologie me fait hurler. Ce que les radiologues voient les interpelle tant les fractures identifiées sont inhabituelles. Il est décidé de faire un scanner pour aller plus loin. Je n’ai toujours pas de réponse à la question qui me taraude : pourrais-je remarcher ?

Le scanner nécessite la réalisation d’examens sanguins, ce qui va allonger les délais jusqu’ à 3 heures du matin. Je suis donc sur un brancard depuis 20h30, sans gestion de la douleur, sans eau ni nourriture, la raison étant que si une intervention chirurgicale d’urgence doit intervenir, le patient doit être à jeun.

A bout de force, je me sens incapable de supporter un deuxième transfert sur la table d’examen. Les manipulateurs vont le réussir avec beaucoup de dextérité et de précaution. L’examen dure longtemps car il s’agit de définir un diagnostic fiable des altérations possibles du thorax aux membres inférieurs. Les manipulateurs connaissent mon angoisse, ils vont immédiatement me rassurer. « Votre moelle épinière ne semble pas touchée. Mais nous ne sommes pas médecins, il faut attendre leur avis ».

Peu m’importe, je connais la valeur de l’expérience. Je suis rassuré sur l’essentiel. Une heure après, le diagnostic est établi : multi-fractures au bassin et aux côtes, rien à la moelle épinière et aux articulations des membres inférieures.

Jacky, 49 ans de service

Il est près de 4h du matin. En principe, une fracture du bassin ne s’opère pas mais la présence de 6 fractures fait penser à Karim, le médecin urgentiste, qu’il faut peut-être « poser du matériel orthopédique (vis, broche) afin de stabiliser le bassin ».

Comme il n’y a plus de lit en orthopédie, je passe la fin de la nuit dans un box ouvert à côté du poste de Jacky, l’aide-soignant de garde cette nuit-là. Je me délecte d’un repas sans saveur mais dont l’apport calorique me redonne une énergie largement disparue. Il s’ensuit une discussion avec Jacky qui travaille dans cet hôpital depuis 49 ans. Pourquoi une telle longévité ? Il me répond être convaincu que sa retraite sera misérable. Je comprends que Jacky n’a pas confiance dans le système, ni de santé ni des retraites. S’il va bientôt partir en retraites dit-il, « c’est que c’est devenu invivable ici, les soignants comme les patients sont maltraités ».

Le fameux staff médical

La réunion des chirurgiens, le fameux « staff » dont on me rabâche les oreilles va se tenir vers 8h. Un interne vient me voir juste avant pour me poser une série de questions, dont les réponses sont dans le dossier mais je m’aperçois qu’il ne le connait pas.

Il est 10h, pas de nouvelle. Je demande à voir un médecin. Bruno, étudiant, est envoyé, probablement pour me faire patienter. Je comprends que le premier staff penche plutôt pour l’opération mais sans trop d’assurance sur l’indication opératoire. Un deuxième staff avec le chef de service va alors se tenir. Je crois comprendre que l’indication opératoire dans mon cas est la présence d’une hémorragie dans le bassin. Or, après le traumatisme qui m’a fait beaucoup saigner, le scanner a montré un arrêt des saignements, ce qui supprime en théorie l’indication chirurgicale.

Des transmissions succinctes entre médecins

A 11h, je reçois la visite d’une autre urgentiste, Alba, qui a pris le relai de Karim. « Il n’y aura pas d’opération, m’annonce-t-elle, il reste juste à organiser la sortie administrative ». Cela devrait prendre 2 heures selon Alba, ils vont prévoir l’ambulance. Me voilà soulagé.

Alba tient une feuille et un crayon à la main, et se lance dans un questionnaire administratif et médical détaillé. Je lui explique que j’ai déjà répondu à toutes ces questions la veille et qu’elle peut peut-être imprimer mon dossier patient. Alba insiste sur la nécessité de remplir à la main sa fiche administrative, ce qui prendra une dizaine de minutes. Nous sommes encore au XXème siècle dans la gestion des données ici.  Je me rends compte alors que la transmission entre les deux médecins a été très succincte.

L’absence de numérisation des dossiers patients et des transmissions entre médecins est une réalité qui me stupéfait. Cela génère une perte de temps gigantesque pour les médecins et une impossibilité pour les patients d’avoir accès à leur dossier en temps réel. L’entretien avec Alba se termine, je demande à voir un chirurgien orthopédiste pour mieux comprendre mes fractures et la suite à venir, et pour connaître une heure même approximative de sortie. Alba répond qu’elle va se renseigner. La suite ne montrera qu’aucune de ces trois requêtes ne sera satisfaite.

L’hôpital à domicile aux abonnés absents

A 12h, un repas est servi. Je prends conscience qu’il va falloir organiser à mon domicile les 6 semaines de convalescence, durant lesquelles je vais devoir rester alité. Ma femme, Elena, présente à mes côtés depuis le matin, va alors prendre en main cette gestion post-hôpital (lit médicalisé, kiné, infirmier, aide-soignante).

Vers 14h30, une nouvelle personne, Nathalie, se présente : « Je suis l’assistante sociale travaillant à l’hôpital pour organiser votre sortie ». Elle arrive avec une énorme liasse de papiers, reliée par une grosse spirale. Elle repasse en revue le questionnaire administratif et médical, pour une troisième fois rempli sur une fiche papier, avant d’aborder les questions de gestion de l’après hôpital.

Nathalie nous explique qu’il n’y a pas de solution d’hospitalisation à domicile (HAD) partenaire de l’hôpital. « Le mieux est d’en contacter une proche de votre habitation », nous conseille-t-elle. « Pouvez-vous nous en recommander une ? ». La réponse est négative. En revanche, elle nous parle d’une organisation de l’assurance maladie, le PRADO, qui est dédiée au retour à domicile. « Mais il faut au minimum 8 jours pour la mise en place du programme ».

Il ne manquait plus que les ambulanciers

A 17h00, 6 heures après la décision de me laisser sortir, deux ambulanciers arrivent pour me ramener chez moi. Je n’aurais vu ni médecin orthopédiste ni mes radios comme demandé. Je n’aurais eu aucun échange avec personne sur le protocole thérapeutique (antalgique, anticoagulant) à suivre. Les infirmiers présents me rassurent en disant que toutes les prescriptions sont bien dans le dossier de sortie.

L’un des ambulanciers est surnommé Steve, un grand type costaud, en mode dilettante ; l’autre s’appelle Éric, un petit nerveux. Éric s’approche de moi, et me demande si je peux me mettre seul sur leur brancard d’ambulance. Je ne comprends pas très bien sur le coup. Éric s’énerve un peu : « Monsieur, nous n’avons pas que ça à faire ».

Je comprends alors qu’il pense que la raison de mon hospitalisation est ma blessure au genou, qui a triplé de volume. Manifestement, les ambulanciers ne sont pas informés de la nature de la blessure des patients à transporter.

Au prix de douleurs insupportables, pendant le trajet, brutal, puis lors du transfert sur une chaise métallique très étroite, leur seul équipement disponible pour me mettre dans l’ascenseur et me porter jusqu’à mon appartement situé au 6e étage, me voilà enfin installé dans mon nouveau lit, médicalisé, commandé en urgence dans une pharmacie voisine. Ma convalescence va pouvoir commencer, il est vendredi soir 18h.

Home, sweet home

Le lendemain, une aide-soignante viens m’aider à me laver. Un infirmier libéral vient faire la piqure quotidienne d’anticoagulant prescrit par l’hôpital. La mise en place d’une séance régulière de kinésithérapie prendra quelques jours. Elena, mon épouse, est contactée le mercredi par le réseau Prado pour la venue d’une aide-soignante (20h par mois). Le premier rendez-vous est pour le vendredi. Ça s’arrange.

Un miracle n’arrivant jamais seul

Jeudi matin, sixième jour à mon domicile, je me réveille avec les pieds gonflés. Inquiet et sensibilisé par l’aide-soignante et Elena, je demande à avoir une prise de sang en urgence pour un examen complet des indicateurs de thrombose. Je suis appelé à 15h par le laboratoire, les nouvelles sont mauvaises, tout indique que j’ai fait un accident thrombotique. Je suis emmené en urgence pour passer un angioscanner. Le résultat est sans appel : un gros caillot sanguin dans chaque artère pulmonaire, embolie pulmonaire bilatérale. Heureusement sans troubles cardiaques ni respiratoires.

Je vais passer 3 jours en soins continus pour recevoir un traitement d’attaque anti-thrombotique, tout en ayant un contrôle continu du taux d’hémoglobine qui est descendu à 8 g/dl au lieu des 14 normalement. Pendant ce séjour, je comprends qu’une sortie aussi précoce de l’hôpital, sans surveillance médicale et biologique, était inadaptée à ma condition.

De retour à mon domicile, le lundi d’après, je me sens une deuxième fois miraculé.

 La multiplication des pertes de chance

Combien de décès ou souffrances évitables sont- ils la conséquence des heures d’attente sur un brancard sans assistance, à l’hôpital mais aussi plus tard au domicile ?

Combien de décès ou souffrances évitables sont-ils la conséquence d’un protocole thérapeutique post-hôpital réalisé à la va-vite, sans consultation du patient ni échange avec lui, sans aucune recommandation de suivi régulier de l’état de santé du patient ?

Combien de décès ou souffrance évitables sont-ils la conséquence de l’ignorance de deux mondes, le secteur hospitalier et le secteur ambulatoire de ville, dont la qualité de la relation, quoi qu’on en dise, est telle que le patient est livré à lui-même à la sortie. Ce qui est déjà compliqué pour ceux qui sont bien entourés et de bonne composition naturelle, devient mission impossible pour les personnes seules et fragiles !

« Les hommes doivent souffrir leur départ comme leur venue ici-bas : le tout est d’être prêt » (William Shakespeare).

 

Par Frédéric Bizard

 

Publié le 2 mars 2022 dans Le Point

Frédéric Bizard

Frédéric Bizard, est un économiste spécialiste des questions de protection sociale et de santé. Il est professeur d'économie affilié à l'ESCP Europe et enseigne aussi à Paris Dauphine. Il est Président fondateur de l'Institut Santé.

22 Comments

  1. Dans de nombreux hôpitaux, les services d’urgence débordés ne peuvent
    plus accueillir les patients qui arrivent en ambulance où ils vont
    rester de nombreuses heures en attente d’une place – d’un brancard le
    plus souvent. Pour libérer les ambulances, certains hôpitaux ont trouvé
    une solution : accueillir les patients sous des tentes ou dans des
    préfabriqués, érigés dans les parkings, lieux de refuge non médicalisé
    pour ces patients devenus proprement réfugiés sanitaires. Indignité.
    Indécence. En ces hôpitaux devenus inhospitaliers.
    Indécence ordinaire à l’hôpital

    L’hôpital est devenu inhabitable. Au sens propre du mot. L’humiliation
    vécue par les patients abandonnés sur leurs brancards en est le signe
    prédictif. L’humiliation vécue par les patients rassemblés sous ces
    abris de fortune en est la preuve vivante.

    Bien sûr, ces patients « parqués » savent qu’enfin quelqu’un s’est
    occupé d’eux en ne les abandonnant pas à la porte de ces urgences qu’ils
    avaient voulu franchir pour qu’on puisse prendre soin d’eux. Ils savent
    que les femmes et hommes de bonne volonté, en les rassemblant dans ces
    salles d’attente démontables, veulent les protéger avant de les soigner
    dignement. Il faudra pourtant bien mettre des mots sur ces expériences
    d’accueil dégradé. Il faudra bien dire que ces situations indécentes ne
    sont jamais dignes d’une société où la décence ordinaire, naissant des
    expériences communes, exprime les relations nouées entre les personnes
    partageant les valeurs de solidarité et de fraternité.

    Nous ne pouvons que déplorer, fatalement, que notre société a perdu sa
    décence : une société dont les institutions humilient les gens n’est
    plus cette « société décente qui combat [justement] les conditions
    constituant aux yeux de ses membres une raison de se sentir humiliés »,
    comme le souligne le philosophe Avishai Margalit dans son livre La
    société décente. Quand l’hôpital ne plus accueillir décemment les plus
    faibles d’entre nous, en ses murs, comment la honte ressentie nous
    permet de tenir en ce monde ? Comment notre capacité à aider, à donner –
    nobles dispositions des « simples gens » – peut encore s’inscrire dans
    nos pratiques citoyennes si nous nous conduisons, en suivant la
    philosophe Simone Weil, comme « barbare avec le plus faible » ? Cynthia
    Fleury décrit bien ces situations d’indignité des femmes et hommes
    brutalisés, invisibilisés au-delà des frontières du dicible. Elle
    précise que le sentiment d’indignité naît aussi des conditions
    matérielles d’existence inhumaines vécues par les plus vulnérables
    d’entre nous. Et que la dignité ne se négocie pas.
    L’idiotie rationnelle du calcul économique

    Depuis plus de 40 ans, les politiques hospitalières ont prônées
    l’austérité, en fermant des milliers de lits au nom d’une rationalité
    économique et du sauvetage du système de santé. Idiotie rationnelle,
    nous dirait Armatya Sen, prix Nobel d’économie. Les idiots rationnels
    sont celles et ceux qui ont cru, et croient encore, que la poursuite
    d’une telle politique est une nécessité, en commettant l’erreur que
    nous, citoyens, et nous, travailleurs du soin, sauront nous adapter en
    ré-organisant nos services, et nos parkings-refuges.

    Comment juger, dès lors, l’idiotie bien-pensante de ces gouvernants sans
    voir, en toute clarté, que les conditions de travail des soignants et
    les conditions d’accueil des patients ne sont plus dignes d’une société
    fraternelle et solidaire ? Idiotie rationnelle et indécence vont
    ensemble : car seulement calculer n’est pas agir moralement. Ne
    voient-ils donc pas, nos calculateurs rationnels, que ces patients
    parqués sont bien les victimes expiatoires d’une politique incapable de
    répondre aux demandes de soins de nos concitoyens, devenus objets
    anonymisés, données de santé et non plus sujets vivants libres de paroles ?
    Face à l’indécence, la morale ordinaire

    Sommes-nous devenus étranger dans notre propre pays ? Sommes-nous, nous
    citoyens ordinaires, devenus des sous-hommes parce que nous ne pouvons
    être accueillis que par des mains qui tremblent de ne pouvoir répondre à
    nos attentes pourtant bien légitimes : être soignés, en tout lieu,
    ouvert vers la cité ? Notre morale ordinaire, en acte, ancrée dans le
    réel de nos pratiques sociales – le travail du soin ici – ne peut-elle
    pas fonder toute politique de santé au service de toutes et tous, de
    toutes conditions, contre une morale abstraite de nos gouvernants
    certains d’eux-mêmes, ordonnant ce qui est bien et juste pour nous.
    Reconnaître notre indignation face à l’indécence reste le préalable d’un
    agir politique démocratique, soucieux des conditions de vie des membres
    de cette communauté de femmes et d’hommes ouvertes aux vulnérabilités
    débilitantes.

    Il n’est plus possible d’admettre sans trembler que, sous les tentes et
    les préfabriqués, il n’existe aucun patient apeuré, abîmé, blessé,
    angoissé. Ils attendent, encore, des heures et des heures, une main pour
    les soutenir, un mot pour les apaiser. L’indécence de leur condition
    bouscule nos valeurs professionnelles, nous, travailleurs du soin.
    L’hôpital inhospitalier est devenu notre quotidien. Et nous tremblons de
    colère et d’effroi.

    Dernier ouvrage paru : Santé Publique, Bien commun, de Philippe
    Bizouarn, avec la collaboration de Fabienne Orsi, Benjamin Coriat, André
    Grimaldi, éditions Hémisphères, 2023.

  2. Une histoire parmi tant d autres …à l heure des protocoles, des normes et des recommandations tout azimut… plus les grands pensants, experts écrivent sur ce qui doit être fait pour assurer qualité et sécurité des soins, moins le système tourne dans le bon sens …

  3. Votre histoire ne m etonnes pas et honnêtement : pour connaître des situations plus graves que la vôtre..ne m émeut même pas.
    Le rouleau compresseur pour détruire les hôpitaux a juste été ralenti grâce au COVID..
    Votre problème orthopédique est la simple conséquence de la pénurie des praticiens dans cette spécialité bankable aspiré par les grosses cliniques.
    Demander a une grosse clinique ayant les ressources de prendre en charge des polytraumatisés a n importe qu elle moment…et de vous faire un bodyscanner a 2h du matin.
    Ah non pas possible : les dossiers urgents complexes c est pas trop chez nous…
    Des verrous étaient nécessaires a un moment donné : avec un équilibre des forces entre la médecine hospitalière et de ville car chacun a ses titres de noblesse chacun ses missions et surtout sa complémentarité!
    Quand allons nous prendre conscience de la nécessité d arrêter de faire du profit a tout prix sur la santé ; investir dans la prévention et dans les innovations.
    La qualité de votre prise en charge est le simple reflet de l absence de moyens donnés aux professionnels des hôpitaux..constamment en difficultés et dans le glissement des tâches.
    Une radiologue désabusée en statut mixte , qui observe au quotidien les inégalités se creuser…mais qui reste optimiste : on a la tête dans le.mur , a nous de la sortir..bezaz.sarah@gmail.com

    Au plaisir d échanger…

  4. Bonjour,
    Étant moi même ancien infirmier aux urgences, votre témoignage ne me surprend pas du tout!
    Je ne me permettrai aucun jugement, ni envers l’attitude des soignants ni envers vos demandes de patient. Il faut vivre le moment M pour pouvoir comprendre.
    Néanmoins la chose qui m’intéresse réellement, une fois qui vous serez guéri, c’est ce dont vous ferez de votre expérience ?!
    Ferez vous comme ces soignants qui , conscients de votre problème, n’ont pas réussi, voulu, pu le résoudre, en vous ignorant par moment…
    Ou allez vous prendre le Taureau par les cornes et faire avancer les choses?
    To be or not to be….

  5. Cher Monsieur . Tout d’abord je vous souhaite un prompt rétablissement sans séquelle. Vôtre témoignage est terrible . En tant que chirurgien j’ai vu la situation progressivement se détériorer à l’hôpital que j’ai quitté pour le privé. Je suis absolument bouleversé par l’état de nôtre médecine. C’est actuellement la loi des réseaux pour être bien pris en charge, c’est dramatique.
    Je pense que vous devriez médiatiser vôtre triste expérience médicale faite d’incompétence et de mépris voir même de maltraitance.
    Avec mon soutien et ma solidarité dans vôtre combat pour une médecine efficace , humaine. J’ai parfois un peu honte d’être un acteur de ce système .
    Bien cordialement
    Dr JJ Zerbib

  6. Et oui; la banale normalité d’une médiocre prise en charge … qui a été faite dans le respect des “reco” IAO, laisse à jeun, bilan avant scan injecté etc etc. Le parapluie administratif, la dilution des taches, la transmissions de dossier.

    Mais finalement êtes vous entré à l’hôpital ? et bien non, vous êtes allés aux urgences ou vous avez eu des avis et êtes ressortis … mais vous n’êtes pas « monté dans les services »; devrais-je dire dans la partie qui rapporte de l’hôpital, dans la T2A.
    Aux urgences je travaille depuis 30 ans comme médecin et maintenant il faut forcer, menacer les collègues pour qu’ils (cardio, neurochir …) acceptent les patients en fonction des référentiels de leur propre spécialité !!

    Une IDE sortait en 2 ans après le bac, un CCA en 3 semaines et ils aimaient leur boulot et savaient travailler; maintenant avec 4 ans pour l’une et 6 mois pour l’autre …ils font n’importe quoi

    Bon rétablissement mais vous allez attaquer la rééducation et apprendre la classification En 12 chapitre de Dintillac et vous battre avec les assureurs, les préjudices…
    Trouvez vous vite un conseil compétent (l’urgentiste expert en réparation).

  7. Témoignage qui reflète la réalité des soins
    infirmière libérale et infirmière depuis 41ans
    Tout est vrai
    Je vous laisse imaginer ce que peuvent vivre les personnes seules pauvres et inconnues .

  8. Bonjour Mr Bizard,

    Tout d’abord permettez-moi de vous souhaiter un prompt rétablissement après votre “mésaventure”!

    Je me présente: belge (néerlandophone donc veuillez bien excusez les dérapages linguistiques), chirurgien en formation de base avec une capcité en médecine d’Urgence et de fait chef de service d’un service d’urgences (45.000 passages/an), capacité médecine de catastrophe et conseiller médical de l’unté de protection raprochée du sécretaire général OTAN.

    A lire votre histoire (compte rendu neutre sans la moindre rencune), je me crois transporté devant mon écran télévisé, regardant un épisode de “Air Crash Investigation” (National Geographic): un accident aéronautique est le résultat d’un enchènement “d’adverse events” auxquels la réponse n’est pas adéquate pour l’une ou l’autre raison mais avec une constante: le facteur humain. En décorticant le déroulement des faits je tente de m’expliquer.

    Tout d’abord, pas d’inatention au volant du 4-4, pas d’accident… Facteur humain n°1

    Heureusement le motard “bon samaritain” vous porte secours et les systèmes d’aide pré-hospitalière sont enclenchés de façon plus que correcte et votre prise en charge s’effectue sous le plus brefs délais.

    Arrivée au service des urgences: je me réfère à nouveau à l’aréonautique: “check lists keep planes in the air”, aucun triage “à la porte” n ‘est effectué, vous êtes installé sur un brancard “point”.

    Le triage à la porte permet de faire la part entre une urgence vitale (code rouge) et un pathologie de médecine générale (code bleu) avec encore le code orange et le code vert en tant qu’intermédiaires. Chaque code a son délais maximum avant la prise en charge médicale. Un service des urgences qui accepte des patients “SAMU” est supposé être “a la pointe du système” (ceux que cela intéresse: Deutsche Gezellshaft Unfall Chirurgie: les differents niveaux d’accréditation en traumatologie, voir aussi les systèmes aux états unis, en angletaire, aux pays bas). Votre “cas” est un traumatisme “haute valeur énérgétique” donc code rouge et votre prise en charge médicale ets par définition “immédiate” dans les systèmes mentionnés ci-dessus. Second facteur humain cette fois au niveau du management des services d’urgences qui n’imposent pas un système de triage à la porte.

    La suite est de votre prise en charge est une carricature d’un problème de la façcn dont les mandataires politiques (mal-) traîtent la médecine d’urgence: manque structurel de médecins généralistes en plus mal rénumérés (“you pay peanuts, you get monkeys”). Conséquance: les patiens se dirrigent en masse vers les services d’urgences, les hyper marchés de la médecine ouvert 24/24 7/7 365/365 à des prix “inbattables”: Alice in medical wonderland, qui pourrait résister visiter un de ces services (de préférence vers 23hrs par-ce-que ça m’arrange) avec des lombalgies datants depuis plusieurs années… Le fameux “overcrowding” des urgences est un phénomène mondial que tout le monde en médecine connaît mais que les politiques ignorent. Le manque d’urgentistes en Belgique nécéssite le législateur à prolonger des mesures de exception sur la loi concernant le personel médical nécéssaire dans les services d’urgences depuis 1998 (jusqu’à 2024 avec prologation prévue pour la “n-ième fois”).

    Un système médical avec une première ligne bien établie et une seconde ligne (lire médecine hospitalière) qui ne doit pas s’occuper de médecine générale mais bien de prochain échelon n’est pourtant pas si difficile à établir.

    En plus, votre histoire confirme un autre problème: manque de supervision des internes sinon vous n’auriez pas quitté l’hôpital sans prescription d’héparines à bas poids moléculaire, profylaxie anti thrombotique de base du patiënt alité.

    Bref, beaucoup de pain sur la planche en france mais aussi dans d’autres pays confrontés à des systemes qui tourne au-dessus de ces limites depuis bien longtemps, bien avant la crise Covid!

  9. Monsieur, votre histoire est terrifiante et malheureusement commune ! Merci de l’avoir écrite sans aucune acrimonie, votre témoignage n’en est que plus fort.
    Puisse nos gouvernants, quelqu’ils soient , le prendre en compte.
    Je ne peux que vous souhaiter un bon rétablissement
    Bien cordialement
    Benoît Gallet

  10. C’est bien qu’il y ait des gens un peu connus pour relater ce genre de péripéties car car pour les anonymes, le traitement est le même mais n’entraîne aucun changement.
    Je suis médecin et une de mes patientes a vécu à peu près la même histoire, à la différence qu’elle était une personne anonyme et qu’elle a donc été renvoyée chez elle sans aucun examen et sans aucun traitement d’une urgence parisienne, alors qu’elle avait 2 fractures du bassin, 2 fractures de vertèbre et des fractures de côte après avoir étaient renversée par un taxi.
    Pour ma part j’ai fait des gardes dans les années 90, la situation était à peu près la même, mais avec des temps d’attente plus courts, de l’ordre de deux à trois heures. Les temps d’attente dedvienne inconvenant pour 2 raison principales :
    • Les nombreuses fermetures de lits hospitaliers, du coup les patients s’accumulent dans le service des urgences
    • Le blocage des tarifs d’urgence et de nuit pour la médecine de ville pendant plus de 20 ans, du coup les médecins de ville ne se déplacent plus et ne travaillent plus la nuit.

    • Je confirme , cher confrère…35 ans de médecine générale libérale ( dont 20 ans de gardes d’urgences en semi-rural) ; revendications pour une plus grande considération des soignants de soins primaires , pour un maintien à domicile organisé, alertes multiples depuis 2005 sur la baisse inquiétante de médecins généralistes et le risque de déserts médicaux. Rien n’y a fait …Les politiques ont laissé les technocrates diriger les hôpitaux et les « réformes » de santé… Quel triste gâchis.

  11. Cher M Bizard, Cher Fréderic,
    Je suis navré et désolé en tant que médecin d’avoir lu par un grand hasard de curiosité au fil des pages, votre histoire qui ne doit pas arriver de nos jours. Quelque soit nos conditions, nous devons travailler avec compétence et humanité.
    Et pourtant je suis très remonté sur nos conditions.
    Je voudrais vous apporter tout mon soutien.
    J’aimerais vous rencontrer n’hésitez pas à m’écrire.
    Parler, partager c’est bien mais il faut agir.

    Dr Ali Afdjei
    Médecin d’urgences
    Médecin de catastrophes
    Médecin du sport

  12. Cela ferait peut-être bouger les choses maintenant qu’une personne de premier plan dans le monde hospitalier public soit dans sa chair confronté à la réalité du terrain et apporte ainsi son témoignage personnel… Bon rétablissement à M. Frédéric Bizard. Je pense aussi à Macron et Cie qui n’on fait qu’enfoncer encore plus gravement le service public hospitalier et le « Chacun pour soi ».

  13. Et oui c est helas une realite degradation de notre outil de travail , les urgentistes sur le terrain 24 h sur 24 h mais en sous nombre a prtir de 18h pour un flux plus important en soiree , des infirmieres en sosu nombre ou tot frais sortis des diplomes , peu d aide soignants ou de brancardiers.
    les specialistes pour beaucoup ne sont pas sur place mais d astreinte donc report le plus possible des actes sur le matin avec nos renseignements oraux , le patient n est pas vu sauf si grosse urgence vitale ,les radios selon les lieux jusqu a une certaine heure voir pas du tout le soir car manip d astreinet donc a partir de 23h , radio remises au lendemain .Pareil pour tdm et irm .
    Voila pourquoi on s epuise ce n est pas du h24 meme a l Americain , le rythme est ralenti la nuit et seuls restent les reanimateur et les urgentistes pour tenir la maison !!!
    Oui medecine a plusiuers vitesse , degradation des conditions de travail avec des primes de nuit ridicules .

    Mais tout va bien le dr Veyran Olivier veille et pourchasse les interimaires !

  14. Il y a tant à dire et à faire et pour commencer l’imiter les urgences aux vraies urgences ce qui réglerait un bon nombre de pbs MAIS ..
    Je pense qu’il y a une erreur dans la date de l’article : 1982?
    Dans l’hôpital où je travaille en province loin d’APHP : on connaît la durée de l’attente …l’ambulance n’aurait donc pas besoin d’aller si vite MAIS …
    CHACUN PRÉSUME et vous avez bien zoomé.
    Je dis toujours il ne faut pas avoir à faire à la justice en France vous pourriez rajouter aux hôpitaux aussi
    La clé avoir un médecin traitant qu’on garde quoi qu’il arrive et qui sert de liant
    Derniere question que devient le chauffard ?

  15. Témoignage très instructif.
    J ai vécu la même expérience dans toutes ces étapes
    N ayons pas peur de dénoncer cet hôpital, l HEGP. Régi par un potentat chirurgical…
    Comment peut on faire évoluer cette situation ???
    Bon rétablissement

  16. Je parie que vous avez expérimenté les urgences de HEGP, vu la description et la pratique que j en ai, il n y a pas de doute pour moi

  17. Il n y a pas de mal traitance , mais on a perdu la bien traitance .
    Quand le personnel medical est mal traité , utilisé dans des objectifs financiers et culpabilisé a outrance , il n a que le choix entre un burn out et une distanciation active , une déshumanisation .
    Quand la médecine se déshumanise , c est les patients qui trinquent .
    On a dépassé les possibilité d une réponses politique ou administrative , ce qui est perdu l est définitivement ; . Il faut 5 mn pour couper un arbre et 30 ans pour en faire pousser un nouveau .
    Ne vous laissez pas dépasser par un choc de réalité , remettez vous vite . Cordialement

  18. Cher Monsieur, la lecture de votre aventure hospitalière catastrophique est une sorte de « Vol de nuit » relevant tout ce que notre système porte comme défaillance. On dira qu’il faut des moyens… mais plus que cela, il faut du management, de l’organisation, du débriefing des évènements, un etat d’esprit, un allègement crucial des formalités administratives et médicales grâce au numérique, etc…
    Merci de porter à la connaissance de tous à propos de votre propre histoire, tout ce qui dysfonctionne. Le papier, le document dominent le patient, l’humain, et c ‘est une catastrophe.
    Je suis retraité de l’APHP depuis 2018 ou j ‘exerçais les fonction de Chef de service d’Anesthésie-Réanimation, professeur à l Universite Paris7. Bon courage et surtout bonne chance!!!

  19. Votre histoire pourrait paraître stupéfiante mais malheureusement est loin d’être exceptionnelle, nous nous étions rencontrés lors de la création du syndicat UFML-S et avions échangés dans le train sur le déclin de notre système de santé dans son ensemble, vous en vivez la profondeur et la gravité…Le point commun dans toutes les anomalies et dysfonctionnements que vous avez pu observer est le manque de temps où cette interface entre le ou les médecins qui sont en responsabilité de vous soigner et vous, ce temps de la consultation médicale individuelle entre le malade et le médecin qui ne pourra jamais être remplacé par le virtuel, l’intelligence artificielle, l’automatisation, la délégation de tâches, la substitution par des non-médecins, la balkanisation technocratique hyperadministrée de notre système de santé a négligé ses fondamentaux, tant que l’on ne revient pas à ce qui a permis les plus grands progrès de la médecine depuis des millénaires, cad protéger ce sanctuaire sacré de la consultation médicale, toute réforme sera vouée à l’échec !….Bon courage!…Je vous souhaite un prompt rétablissement, je vous conseille vivement d’accéder au plus tôt à un médecin qui puisse passer du temps de consultation avec vous !….Cordialement Docteur Michaël FINAUD

    • Vous avez raison , nous constatons régulièrement leurs difficulté , retour à son domicile d’après une accident est possible que si votre domicile est adaptée , si vous est entourée , ce qui est pénible certains pense qu’avec un outils digitales les soins sera apportée et les patients serons bien soignée ..
      Et on appelle ça « virage ambulatoire”

  20. Bonjour M.BIZARD . Ainsi vous avez été confronté au réel . Une journaliste , Christine Clerc avait connu la méme expèrience apres une chute de cheval , objet d’un essai il y a 15 ans ( environ ,..de mémoire .. ) . Depuis c’est la décadence sous férule administrative hors sol . Médecin ,observateur , analyste et chroniqueur de ce naufrage , un moment je vous avais proposé une collaboration mais vous n’avez pas donné suite car manifestement trop occupé à construire votre propre et seule accession à la notoriété et à vous ouvrir le chemin d’un possible (?) pouvoir ministériel ( à l’èpoque vous etiez en relation avec NKM , qui a depuis renoncé ) .Rècemment j’ai pensé contacter l’essayiste des « Fossoyeurs «  afin de lui proposer de collaborer avec lui à un essai qui étendrait à l’ensemble du systëme de santé ce. qu’il a su rapporter avec l’impact que l’on sait sur les Ehpad . Mais simultanément j’ai vu la dérive narcissique d’un syndicaliste qui vous fréquentait devenir «  grande gueule «  au pays des réseaux sociaux et de la démocratie malade de sa perte de sens et de parole , indigne d’intèrét autre que pour le buzz et l’invective …
    Pour Etre , il faut Penser …
    Mais si vous avez assez souffert du Réel pour faire la diffèrence èthique et active entre ambition pour soi et devoir à l’égard de l’Homme souffrant , incessant combat de l’Homme ( l’Affaire Homme titrait naguëre Romain Gary ) , alors vous pouvez passer à une politique plus dialectique , de l’ècriture èconomico- politique dont vous arpentiez seul le chemin à une collaboration vraie avec l’indispensable racine soignante dans sa désolante et actuelle perdition .
    Je propose donc ce que je n’ai pas proposé à Victor Castanet , sans doute parce qu’il est en immersion médiatique ….alors que vous êtes encore convalescent et secoué
    Sinon , portez vous bien ou mieux , quoi qu’il en soit , car si le malheur seul nous renforce , en sortir reste notre but à tous
    Cordialement

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